Les antivirus utilisent des classifications des menaces pas bien bien connus des internautes.
Cet article énumère les catégories de logiciels malveillants avec une description pour chacun d’eux.
Le but est de bien vous y retrouver notamment lorsqu’une détection de votre antivirus surgit.
Parfois, il n’y a pas de quoi paniquer et il ne s’agit pas forcément d’un virus actifs.
Enfin vous trouverez aussi quelques historiques de menaces informatiques liés à sa catégorie.
Pour rappel, il existe un autre article sur le forum : Index des menaces et programmes malveillants/Malwares
Table des matières
- 1 Les généralités sur les menaces
- 2 Liste des menaces informatiques
- 2.1 Virus
- 2.2 Trojan ou Cheval de troie
- 2.3 Comment fonctionne un trojan
- 2.4 Les sous-catégorie des trojan
- 2.5 Backdoor ou porte dérobée
- 2.6 Spywares
- 2.7 Les sous-catégorie de Spyware
- 2.8 Keylogger
- 2.9 Worms ou vers informatiques
- 2.10 Rootkit
- 2.11 L’historique des rootkits sur Windows
- 2.12 Rogues ou scarewares
- 2.13 Historique des scarewares et rogues
- 2.14 Ransomwares ou rançongiciels
- 2.15 Les Trojan Winlock et virus Police
- 2.16 Adwares ou publiciels
- 2.17 Les Browser Hijacker
- 2.18 PUP : Les programmes indésirables
- 2.19 PUP et liens avec d’autres menaces
- 2.20 Exploit et Drive-by download
- 2.21 Quelques Web ExploitKit
- 2.22 Malvertising
- 3 La nomenclature des antivirus
- 4 Autres termes liés aux logiciels malveillants
- 5 Liens
Les généralités sur les menaces
Les menaces informatiques sont diverses et évoluent dans le temps, surtout depuis les premières dans les années 70 et 80.
Si l’on peut catégoriser les menaces, la plupart du temps, un malware endosse plusieurs catégories.
Ainsi, un ransomware peut très bien voler les mots de passe dans l’ordinateur, ce qui fait de lui, à la fois un ransomware et un spyware.
Il ne faut pas donc pas penser qu’un logiciel malveillant peut-être classé dans une seule catégorie.
Si vous cherchez un historique de ce qui a pu se faire comme attaques de malwares jusqu’à nos jours, vous pouvez lire la page qui suit : Les virus informatiques : fonctionnement et protections
Liste des menaces informatiques
Virus
Les virus désignent les logiciels malveillants capables d’infecter les exécutables (fichiers .exe ou .dll).
Ce dernier va insérer du code dans le fichier exécutable qui au moment de l’exécution va charger le logiciel malveillant en mémoire.
A partir de là, ce dernier devient actif est infecte à son tour tous les exécutables ouverts par la suite par l’utilisateur.
Les virus sont arrivés arrivés très tôt, dans les années 70 et se propageaient par disquette, puis par la suite par des fichiers mis en ligne sur internet.
Les derniers virus informatiques les plus importants ont été Sality, Virut et Ramnit.
De nos jours, le terme Virus se détourne de son origine pour englober la totalité des menaces informatiques et logiciels malveillants sans distinction.
En anglais, le terme pour désigner les logiciels malveillants dans leurs intégralités est malware.
Trojan ou Cheval de troie
Le Trojan ou Cheval de troie est un logiciel malveillant caché dans un logiciel présenté comme légitime.
Il s’agit d’un parallèle avec l’attaque de la ville de troie où les soldats se cachèrent à l’intérieur du cheval donné en cadeau à la ville.
Cela a permis de faire entrer les soldats et contourner les murailles pour prendre d’assaut cette dernière.
Dans le cas d’un trojan, l’utilisateur pense télécharger un fichier sain comme un setup ou un crack, au moment du lancement, le trojan s’installe sur l’ordinateur.
Ce dernier possède alors des fonctionnalités malveillantes comme la possibilité de contrôler l’ordinateur à distance, enregistrer les frappes claviers (keylogger), envoyer des mails de spams, etc.
En général, la plupart des trojans font joindre l’ordinateur dans un botnet (réseau d’ordinateur zombis) pour contrôler ces derniers.
Cela permet de sous-louer ces ordinateurs pour mener des attaques, des scans ou envoyer des mails de spams.
Comment fonctionne un trojan
Le fonctionnement d’un cheval de troie se compose :
- un ou plusieurs fichier(s) qui se copie a un emplacement précis
- un point de chargement de Windows pour charger le malware au démarrage de Windows.
L’article suivant détaille le fonctionnement d’un cheval de troie :
Seuls les Trojan FileLess et les trojans utilisant des injections de DLL fonctionnent de manière différentes, pour ce dernier, se reporter à la page suivante :
Les sous-catégorie des trojan
Il existe donc des sous-catégorie de trojan, par exemple :
- Trojan.Spambot : est capable d’envoyer des mails de spams.
- Trojan.PWS ou Trojan.Stealer : se spécialise dans le vol de mot de passe. Par exemple les mots de passe des navigateurs internet et peut avoir des fonctions de keylogger.
- Trojan.Proxy transforme l’ordinateur en proxy afin de vendre ce dernier pour permettre aux cybercriminels de se cacher. Exemple sur cette page : BackDoor.Proxybox : Votre PC transformé en proxy
- Trojan Patched : ce dernier modifie un fichier système de Windows pour y insérer son code afin de se rendre actif ensuite.
Les liens du site autour des trojan :
- Comment fonctionnent les trojans
- Les trojan RAT (Remote Access Tool)
- Trojan Banker : botnet spécialisé dans le vol de compte
- Les Trojan MSIL
- Les trojan bitcoin qui vise à faire miner l’ordinateur à l’insu de l’utilisateur pour générer des crypto-monnaies
Backdoor ou porte dérobée
Les backdoor qui signifient portes dérobées permettent de contrôler un ordinateur ou système.
Par le passé, l’ordinateur cible était tourné en tant que serveur, c’est à dire que la backdoor ouvrait un port et le pirate pouvait s’y connecter.
De nos jours, la plupart des trojan ont des fonctionnalités de Backdoor afin de pouvoir contrôler l’ordinateur.
La plupart fonctionne en tant que client qui se connecte à un centre de contrôle (C&C : Command & Center) qui peut être un serveur WEB ou un serveur IRC (Backdoor.IRC).
A noter backdoor visent aussi les sites internet afin d’en prendre le contrôle ou voler des données.
Par exemple les Shell PHP que qui font partie de la catégorie des backdoor PHP : Détecter des backdoors PHP parmi ses fichiers
Les liens du site autour des backdoor :
- Backdoor.IRC : le couteau suisse
- BoSSaBoTv2 : another Linux Backdoor IRC
- Backdoor IRC évoluée : Rootkit
- Backdoor IRC (snk) vise Skype
- Backdoor.Perl.Shellbot.B et Backdoor.Linux.Tsunami.A
- Les Virus MSN étaient pour la plupart des backdoor IRC
Spywares
Les Spywares sont des logiciels espions.
Comme leur nom l’indique, ces derniers permettent d’espionner un utilisateur, cela peut aller de fonctionnalités de keylogger, le vol de mot de passe, à l’activation et Piratage de Webcam de la webcam.
Au départ dans les années 2000, les antivirus ne détectaient pas spywares et on devait utiliser des logiciels comme Spybot ou Ad-aware pour les supprimer.
De même les antivirus ne détectaient pas les tracking cookies.
Cela a permis aux éditeurs d’antivirus de vendre des solutions sous le nom d’antispyware.
Mais à partir de 2005, la distinction est devenu intenable dans le sens où la plupart des menaces informatiques et trojan intègre des fonctions espions.
Les sous-catégorie de Spyware
On peut tout de même distinguer plusieurs type de Spywares :
- Password Stealer : malware qui vise à voler les mots de passe de l’ordinateur. Les mots de passe enregistrés dans le navigateur internet ou client FTP
- Banking Trojan : Trojan spécialisé dans le vol de compte bancaire ou capable de modifier les pages du site de la banque pour falsifier les transactions
- InfoStealer : Malware qui capable de voler toutes sortes d’informations connues dans l’ordinateur comme les nom d’utilisateur, mot de passe, adresse email, historique de surf, fichiers logs, informations systèmes, documents ou autres médias
- Keylogger : enregistreur de frappes clavier, se reporter au paragraphe suivant
De nos jours, la catégorie ou distinction n’existe plus vraiment entre les spywares et trojan.
Keylogger
Les keylogger sont des enregistreurs de frappes clavier qui ont pour but de récupérer des mots de passe.
Cela peut aussi servir pour espionner un utilisateur et classe donc ces menaces dans la catégorie spywares.
On distingue les keylogger logiciels qui sont des programmes tournant sur le système d’exploitation, des keyloggers matériels qui sont des dispositifs que l’on peut par exemple brancher à un clavier.
La plupart des trojans qui visent à voler des données ont des fonctionnalités de keylogger.
Worms ou vers informatiques
Les vers informatiques ou worms en anglais sont des logiciels malveillants capables de se propager tout seul d’un ordinateur à l’autre.
C’est donc leur mode de propagation qui donne ce nom à ce type de menaces informatique.
On distingue grosso modo, deux types de vers informatiques :
- Les vers qui exploitent des vulnérabilités distantes en envoyant des requêtes sur le réseau. Ainsi, ils vont pouvoir infecter des ordinateurs vulnérables. Les vers les plus connus sont Blaster ou Conficker.
- Les vers Worm.Autoruns ou Worm.VBS qui utilisent les médias amovibles (clés USB, disque dur externe, etc) pour se propager d’un ordinateur à l’autre. Se reporter à la page : Les virus sur clé USB.
2017 a connu le premier ransomware, Wannacry, avec des fonctionnalités de vers informatique pour infecter les ordinateurs : FAQ – WannaCry (WanaDecryptor)
Enfin, pour plus d’informations sur ce type de menaces, suivre la page suivante :
Rootkit
Les rootkits sont des logiciels malveillants connus pour leurs capacités à se dissimuler dans le système.
Les rootkits ont très vite existé sur Linux ou Windows.
On distingue en général deux types de rootkits :
- les rootkits kernel-mode qui dans le cas de Windows fonctionne avec un pilote / drivers
- les rootkits userland qui fonctionne au niveau utilisateur. Pour ceux qui ont connus courant l’adware Magic.Control possédait des fonctions de rootkit userlant, plus d’infos : Supprimer Magic.Control / egdaccess / Adaware.NaviPromo
Dans les deux cas, cela fonctionne de la même manière puisqu’il s’agit de détourner les appels systèmes (Appel API) de Windows vers le rootkit.
Ce dernier va alors répondre et falsifier les réponses.
Par exemple, si une application fait un appel API pour obtenir la liste des processus Windows, le rootkit peut détourner l’appel pour retourner une liste sans le processus du rootkit.
Ainsi, le gestionnaire de tâches par exemple ne listera pas le processus malveillant.
Des rootkits kernel-mode peuvent détourner les appels systèmes liés aux systèmes de fichiers pour cacher un fichier de l’explorateur de fichiers ou interdire la suppression de ce dernier.
L’historique des rootkits sur Windows
Pour ce dernier, ils ont explosés en 2005/2007 avec des rootkits kernel-mode avec Rustock, Cutwail puis le malware TDSS et ZeroAccess.
Ces deux derniers furent actifs pendant plusieurs années : Rootkit.TDSS TDL 4 (Trojan.Alureon) et plus tard ZeroAccess / Sirefef.B / Rootkit.Win32.ZAccess / MAX++
Par la suite, les rootkits se sont attaqués au secteur MBR du disque pour se rendre actif très tôt au démarrage de Windows.
On appelle ces malwares les bootkits : Rootkit MBR (Bootkit) : comment détecter et supprimer
Certains adwares ont utilisés des fonctions rootkit comme Pilotes “bsdriver.sys” & “cherimoya.sys” : abengine
La suppression est donc plus complexe, il faut en général utiliser un outil dédiés comme TDSSKiller ou gmer.
La page suivante donnent plus de détails sur les rootkits :
Rogues ou scarewares
Les rogues ou scarewares sont des menaces qui ont été très importantes de 2004 à 2011.
Les ransomwares de type Trojan Winlock ont ensuite pris le relai.
Le mot scarewares peut se traduire par logiciel alarmant ou logiciel qui tente de faire peur.
Un rogue est programme qui tente de se faire passer pour légitime dans le but de faire acheter une licence.
Très longtemps, les rogues se sont fait passer pour de faux antivirus.
In trojan vise à afficher de fausses alertes indiquant qu’un virus a infecté l’ordinateur, tout en installant la partie Rogue.
Cette dernière va lancer des analyses de l’ordinateur et détecter toutes sortes de menaces mais pour les supprimer, l’utilisateur devra acheter le faux antivirus.
Ces attaques reposent donc sur la peur de l’utilisateur face aux nombres alertes et messages d’alertes et d’erreurs.
- Vous trouverez une liste de rogues et scarewares sur la page suivante : Rogues/Scareware
- Du côté des fausses alertes de sécurité, se rendre sur la page : Les Rogues et alertes de sécurité
De manière générale pour ce qui est de fausses alertes de virus ou autres, vous pouvez lire l’article : Arnaque : fausse alerte de virus
Historique des scarewares et rogues
En 2011, plusieurs évolutions ont eu lieu :
- Certains Rogues se faisaient passer pour des logiciels de réparation de disques. Le malware cachait les fichiers et affichaient de faux messages d’erreurs lors de tentatives d’accès aux fichiers
- Les derniers faux antivirus bloquaient l’accès à Windows, on s’approchait donc des Trojan WinLock (voir partie ransomware).
Enfin, l’arrivé des PUPs en 2012 a permis une nouvelle prolifération des scarewares avec des sociétés étrangères.
Accouplé à des lenteurs dues aux Adwares, des logiciels d’optimisation et de nettoyages s’installent en même temps. Ces derniers pouvaient apparaître comme des solutions aux lenteurs dus aux adwares.
Des logiciels très peu fiables avec des méthodes proches des rogues ont vu le jour : Reimage Repair et fausses pages de virus
Par le suite, ces fausses alertes de virus ou d’erreur ont été portés sur Android pour toucher les smartphones et tablettes : Fausses pages web et messages de virus téléphones/tablettes
Enfin, des logiciels de mises à jour de pilotes : Faux programmes de mises à jour de pilotes et drivers
Tout en ayant de faux antivirus, comme TotalAV : TotalAV présentation et avis
De manière générale, il existe et existera toujours des logiciels de nettoyages peu fiables.
L’article suivant résume tous ces procédés :
Ransomwares ou rançongiciels
Les ransomwares ou rançongiciels sont des menaces informatiques qui prennent en otage l’ordinateur ou les documents et demandent à payer une somme d’argent pour récupérer l’accès à ces derniers.
On peut distinguer deux types de ransomwares :
- Les ransomwares dits crypto-ransomware qui chiffrent les données et demandent de payer une rançon pour récupérer l’accès à ces derniers. Fin 2015, ces derniers ont connus une forte poussé avec notamment le ransomware TeslaCrypt puis Locky.
- Les Trojan WinLock qui visent à bloquer l’accès à Windows. Fin 2011, les Trojan Winlock se faisant passer pour les autorités ont été très utilisés jusqu’en 2013 : Les Trojan Winlock Fake Police.
Le malware Reveton a été Trojan WinLock le plus actif, à noter que ce dernier voler aussi les mots de passe. Par la suite, le même groupe a produit le ransomware CryptXXX qui voler aussi les mots de passe.
Les Trojan Winlock et virus Police
Il existe aussi des ransomwares qui bloque le navigateur internet, on notera Browlock (pour Browser Lock) :
- Virus Gendarmerie Nationale – DLCC Division de lutte contre la cybercriminalité
- Virus Police Nationale
Les arnaques de support téléphoniques ont part la suite utilisées ces méthodes pour bloquer les navigateurs internet sur de fausses erreurs de Windows pour demander à contacter une hotline téléphonique.
Enfin début 2018, un Trojan Winlock “Windows a détecté des activités suspectes” faisant croire à une erreur Windows bloque ce dernier pour pousser ces mêmes arnaques téléphoniques.
Adwares ou publiciels
Les adwares sont des logiciels publicitaires qui sont souvent distribués en mode PUP (voire plus bas).
Des sociétés avec pignon sur rue ont très vite développer des logiciels publicitaires qu’ils ont proposés comme sponsors à des éditeurs de logiciels.
Le but est donc de monétiser leur programme en faisant installer des adwares sur les ordinateurs.
Une fois actif, l’adware va charger des publicités sur l’ordinateur comme des popups à intervalle régulier, des onglets qui vont s’ouvrir au moindre clic sur une page.
Cela devient donc vite agaçant pour l’utilisateur de l’ordinateur.
Dans les années 2004, la société française Eorezo a été très active à travers des widget qui modifiaient la page de démarrage et installer un adware sur les ordinateurs.
Par la suite, des tutoriels en vidéo ont embarqué des adwares (Tuto4PC) qui étaient promus par le site telecharger.com : 01net/telecharger.com : ça ne s’arrange pas
A partir de 2011, une explosion a eu lieu avec l’âge d’or des PUPs, des logiciels de nettoyage comme AdwCleaner ont alors vu le jour pour désinfecter et supprimer les adwares.
Les adwares se sont aussi attaqués au monde du Mac et Android :
On peut assister à des adwares très évolués comme Magic.Control (voire partie rootkit) ou encore Adwares v-bates qui patchait le fichier système dnsapi.dll
Les liens autour des Adwares :
Les Browser Hijacker
Les Browser Hijacker pour pirate des navigateurs internet sont des logiciels malveillants qui modifient les paramètres des navigateurs internet.
Le but est d’imposer un moteur de recherche en page de démarrage et moteur de recherche par défaut.
Cela permet de faire gagner de l’argent à l’auteur en augmentant l’audience d’un moteur de recherche ou en gagnant de l’argent sur le volume de trafic envoyer vers des moteurs de recherche.
Ce menaces s’utilisent dans la guerre des moteurs de recherche.
Les plateformes PUPs ont beaucoup poussé des Browser Hijacker avec les adwares.
Une page sur le site se consacre à ces menaces :
PUP : Les programmes indésirables
PUP pour Potentially Unwanted Programs soit les programmes potentiellement indésirables.
Il s’agit de programmes proposés à l’installation de logiciels sains.
C’est un moyen de monétiser un logiciel, puisque l’éditeur du logiciel va gagner de l’argent à chaque installation réussie.
On peut voir cela comme du sponsoring.
La plupart du temps les programmes proposés à l’installation sont des adwares ou des Browser Hijacker.
De ce fait, les internautes ont vite détsté ce type de procédés.
Ces méthodes ont explosé depuis 2011 où plusieurs plateformes de PUPs ont sévi.
Par exemple, la plateforme InstallCore est assez spécialisé pour proposer à des sites de téléchargement (telecharger.com ou Clubic y sont passés) pour pousser des programmes additionnels.
- Clubic test le repack et propose des PUPs
- Les sites de téléchargements qui repackent
- Softonic : Repack de logiciels => PUPs / LPIs
Mais InstallCore est aussi actif à travers de faux messages de mises à jour Flash ou Java (voir : Fausses mises à jour Java / Flash).
Pour un détails plus complet sur InstallCore, lire : InstallCore : PUPs et Adwares
D’autres exemples de plateformes de PUPs comme Win32/Amonetize : Adwares et PUPs est plutôt spécialisé dans les faux cracks.
PUP et liens avec d’autres menaces
La plupart des PUPs proposent l’installation de multiples programmes malveillants et parasites comme :
- Un Browser Hijacker qui va modifier le moteur de recherche du navigateur internet
- Un ou plusieurs adwares ou publiciels
- des scarewares avec de faux logiciels d’optimisations ou de détections de malwares. L’ordinateur étant ralenti par les adwares qui tournent, ces faux nettoyeurs pouvaient passer comme une solution aux problèmes rencontrés.
Enfin un dossier complet sur les PUPs existent sur le site :
Exploit et Drive-by download
Les Exploits sont des codes qui visent à exploiter une vulnérabilité connues ou inconnues (dites 0-day).
Les vers informatiques utilisent par exemple des exploits pour se propager d’un ordinateur à l’autre.
Le nom est donc générique pour un type de code malveillant, toutefois des menaces ont vu très vite le jour.
A partir de 2011, les Web Exploit ont explosé comme moyen d’infecter les ordinateurs.
A l’époque, les plugins Adobe Flash, Adobe Reader et Adobe Java étaient installés sur la plupart des navigateurs internet.
En chargeant une applet Java, Flash ou un PDF exploitant une vulnérabilité sur ces plugins, on pouvait faire exécuter de manière automatique un malware sur l’ordinateur.
Ainsi, à la simple visite d’un site internet piraté ou contenu une malvertising (publicité malveillante) qui redirige vers un exploit Web, les ordinateurs des internautes ont pu être infectés.
Le terme utilisé pour ce type d’attaque est Drive-by download.
La page suivante explique le fonctionnent en détails des Web Exploit : Les Exploits sur les sites WEB piégés
Voici une vidéo d’un Web Exploit en action :
Quelques Web ExploitKit
Les premiers Web Exploit Kit, c’est à dire, des logiciels automatisés pour mettre en place ces attaques ont été vendues.
Le premier connu a été BlackHole, ce dernier fonctionnait en SaS.
L’auteur maintient à jour les exploits, que ce soit pour contourner les détections antivirus que pour en ajouter de nouveaux dès qu’une vulnérabilité été publiée.
Ensuite d’autres ont suivi comme Angler Exploit Kit, Neutrino Exploit Kit ou encore Magnitude ExploitKit.
La plupart des Web Exploit Kit fournissent des statistiques du taux d’infection par pays, navigateur internet, etc.
Vous trouverez une présentation de BlackHole sur la page suivante : BlackHole Exploit WebKit : Présentation
Ce dernier a permis l’explosion des Trojan FakePolice.
Par la suite, les navigateurs internet ont ajouté des contre-mesures en bloquant les plugins non à jour.
Malvertising
Malvertising est la concaténation de Malware et advertising, il s’agit donc de publicités malveillantes.
Les malvertising ont été très vite utilisées par les cybercriminels pour rediriger les internautes vers des Web Exploit Kit.
Le procédé est simple, vous visitez un site contenu une malvertising, celle-ci va charger la publicité mais aussi le Web Exploit qui va faire son travail pour tenter d’infecter l’ordinateur.
Tout est automatique à travers des JavaScript ou iframe.
La page suivante décrit le fonctionnement de ces dernières : Les publicités malicieuses « Malvertising », source de distribution des virus
Sur la page suivante, vous trouverez des explications autour de l’arrestation d’un cybercriminel diffusant des malvertising : Arrestation d’un cybercriminel lié à des malvertising et virus police
Bien entendu, on peut porter le terme pour toutes publicités malveillantes.
Ainsi, des publicités menant à des scarewares ou arnaques de support téléphoniques sont aussi utilisées.
Les sites pornographiques mais surtout de streaming illégaux sont très vecteur de malvertising.
Plus d’informations :
La nomenclature des antivirus
Les familles de malwares
Les menaces peuvent être classés par famille, quand il s’agit du même malware qui revient sous diverses campagnes ou utiliser par différents acteurs.
On trouve donc des centaines et des centaines de familles de malware comme Zeus, Carberp, etc.
Il peut aussi arriver que le code source d’un malware soit publié et utiliser pour donner une nouvelle famille.
C’est notamment le cas avec les Trojan Banker.
Vous trouvez une liste de famille de malwares sur la page :
Les détections génériques
Les antivirus possèdent des détections génériques, c’est à dire des codes connus ou un ensemble de facteur qui font qu’un fichier peut-être déclaré comme malveillant.
Dans ces cas là, la famille du malware n’est alors pas mentionnée puisque inconnue mais un nom de détection générique peut revenir.
Les noms donnés peuvent être liés à différents éléments :
- aux langages informatiques utilisés, par exemple Trojan.MSIL ou Trojan.VB.
- mais aussi liés aux actions que le malware peut effectuer : Trojan.Downloader, Trojan.PWS, Trojan.Stealer, ou Trojan.Spambot
- des détections génériques liées aux numéros de détection génériques de l’antivirus, exemple : Trojan.Gen.645
Vous trouvez une liste des détections génériques les plus communs sur la page : Index des menaces et programmes malveillants/Malwares
Autres termes liés aux logiciels malveillants
Dropper et Payload
Dans une chaîne d’attaque, on peut distinguer la partie qui installe l’infection (Dropper) de la partie qui va travailler une fois le malware actif dans le système (Payload).
Ainsi, si vous recevez un mail avec une pièce jointe contenant un script VBS, ce dernier est le dropper.
La seule fonction du script VBS est de télécharger et exécuter le Trojan dans l’ordinateur.
Un Trojan Downloader est aussi un dropper puisqu’il se charge de télécharger et exécuter le malware.
La page suivante aborde ces deux termes : Dropper & Payload : Explications