Comme tout système d’exploitation Linux fonctionne avec des partitions de disque qu’il faut créer puis formater.
A partir de là, il est possible de stocker et travailler avec des fichiers.
Mais dans le monde Unix et plus particulièrement sur GNU/Linux, la nomenclature des partitions de disque est différente de Windows.
Lorsque l’on vient de Windows et que l’on souhaite créer un Dual-Boot Windows / Linux, on peut être vite perdu.
Cet article vous donne les bases du partitionnement de disque sur Linux.
Table des matières
Les partitions de disque sur Linux
Pour rappel, le partitionnement de disque consiste à découper le disque et formater ces derniers afin de pouvoir héberger les fichiers.
L’article suivant décrit ce principe :
Sur Linux, le système de fichiers par défaut est ext4.
Une fois les partitions de disque créées, il faut bien entendu être capable de les identifier.
Linux a pour cela sa propre nomenclature de partitions de disque totalement différentes de Windows.
Les types de partitions de disques primaires, étendues, EFI
Linux permet de créer deux types de partitions :
- Partitions primaires ou principales : C’est le type de partition le plus utilisé et qui permet de stocker des données. en MBR, on peut en créer que 4 maximum par disque dur.
- Partition étendue : On utilise ce type de partition pour pouvoir dépasser la limite des 4 partitions principales.
Puis la partition de démarrage des disques GPT (GUID Partition Table) :
- Partitions EFI : c’est la partition de démarrage pour les disques GPT sur les PC UEFI. Elle est formate en FAT32 et stocke le firmware EFI.
Rien de bien nouveau puisque les formats de disques sont universels et non liés au système d’exploitation.
On retrouve donc la même structure que le partitionnement de Windows.
Plus de détails :
Les partitions sur Linux : Comment ça marche ?
Sur n’importe quelle distribution Linux comme Ubuntu ou Mint, les partition de disque ne sont pas numérotées comme sur Windows.
En effet, pour identifier un disque, Linux utilise des lettres à la place des chiffres.
On obtient alors la nomenclature suivante :
- /dev/sda = Disque 0
- /dev/sdb = Disque 1
- /dev/sdc = Disque 2
On trouve la même logique pour les espaces de stockage de type NVME :
- /dev/nvme0n1
- /dev/nvme0n2
En fait selon le type de périphériques de stockages, le nom change.
En effet, Linux créé et monte les périphériques dans /dev.
Voici la liste des principaux type de périphériques de stockage.
Type de périphériques de stockage | Nom dev dans Linux |
Disque SATA ou SCSI | /dev/sda |
Espaces de noms de stockage NVME | /dev/nvme0n1 |
Disque IDE | /dev/hda |
Périphérique disquette | /dev/fd0 |
DVD-Rom ou CD-Rom | /dev/scd0, /dev/sr0 ou /dev/cdrom |
Disque XT | /dev/xda |
SD Card et carte Flash | dev/mmcblkX |
Au sein d’un disque, vous pouvez avoir plusieurs partitions de disques.
Elles sont alors indiquées par leurs numéros.
- Ainsi pour le disque 0 en SATA soit donc /dev/sda, on obtient les numéros de partition suivantes : /dev/sda1, /dev/sda2.
- Pour un disque IDE, ce sera /dev/hda1, /dev/hdb2, etc
- En NVME, les numéros de partitions sont identifiées par p1, p2, ce qui donne pour le disque /dev/nvme0n1 : /dev/nvme0n1p1, /dev/nvme0n1p2
Par exemple, ci-dessous, un seul disque donc /dev/sda avec une seule partition en /dev/sda1 :
Il faut bien comprendre que cette identification des partitions de disque est indépendante du système de fichiers.
Si vous prenez un disque dur avec des partitions de disque qui sont formatées en NTFS pour Windows. Du côté de Linux, vous aurez ce classement des partitions de disque.
Ci-dessous, un second disque soit donc /dev/sdb avec des partitions de disque Windows, celle-du milieu est la seconde partition, soit donc /dev/sdb2 :
Puis on peut créer des partitions SWAP, EFI, etc.
Mais aussi le point de montage pour les différents répertoires, par exemple /, /home, /usr, /var, etc.
Les utilitaires de partitionnement de disque sur Linux
Linux embarque beaucoup d’utilitaires graphiques ou depuis un terminal pour gérer vos disque et partitions de disque.
Par exemple Ubuntu propose d’utiliser gnome-disk, un utilitaire graphique qui vous permet de visualiser les disque et partitions de disque.
Ce dernier donne aussi la possibilité de redimensionner vos partitions de disque.
Plus de détails :
Du côté de la ligne de commandes pour gérer les partitions, vous avez les utilitaires suivants :
Les utilitaires de disque en graphique :
- L’outil de disque d’Ubuntu
- gparted permet aussi de modifier les partitions de disques
Les utilitaires de disque en ligne de commandes :
- fdisk pour manipuler les partitions de disque : créer, supprimer ou redimensionner des partitions de disque. fdisk est plutôt destiné aux disque de type MBR
- cfdisk : il propose une interface ncurses dans un terminal. Il est plus simple à prendre en main que fdisk
- gdisk comme pour fdisk mais à destination des disque GPT
- growpart pour étendre une partition de disque à son maximum
- parted : un autre utilitaire en ligne de commandes pour partitionner ses disques
- mkfs permet de formater une partition de disque
- tune2fs modifier les paramètres du système de fichiers
Pour rappel, l’article suivant explique les différences entre les type de disques MBR et GPT :
fdisk est en général fournit par défaut dans la plupart des distributions Linux.
On peut très facilement lister les partitions de disques avec :
fdisk -l
De plus il indique le type de partition de disque (Linux, Windows, etc).
On peut aussi lister les disques avec la commande lsblk.
Il existe plusieurs commandes mkfs selon le type de système de fichiers que l’on veut utiliser sur la partition de disque.
Ainsi, on peut donc utiliser chaque comme différentes selon le type de fichiers ou mkfs avec le paramètre -t pour spécifier le type de systèmes de fichiers.
FAQ sur les partitions de disque Linux
Vous pouvez installer Linux et Windows sur un même PC.
On parle alors de Dual-Boot.
Il est tout à fait possible d’installer Windows et Linux sur un même disque ou sur deux disques séparés.
Linux sait lire le système de fichiers NTFS (et aussi FAT).
Ainsi, on accède très facilement aux données d’une partition Windows depuis Linux
C’est plus compliqué car Windows ne sait pas lire le système de fichiers ext4.
Toutefois, il existe des solutions comme Ext2Fsd, DiskInternals Linux Reader ou Ext2explore.
Se reporter à cet article : Comment accéder à une partition de disque Linux ext4 depuis Windows 10